Carpentras: "Pas de bébés à la consigne !" Le personnel des crÚches manifeste contre la réforme Taquet Hier matin, devant l'hÎtel de ville de Carpentras, une centaine de personnels des
Publié le 24/03/2010 à 1054 Les slogans étaient recherchés, comme cela est souvent le cas lorsque le sort des enfants est en jeu. Ni sardines, ni à la consigne, les bébés garderont bonne mine ! », expliquent avec le sourire les membres du collectif animé par des acteurs de la petite enfance. Le collectif Pas de bébés à la consigne ! » parents et professionnels s'était fortement mobilisé pour la journée d'action du jeudi 11 mars avec un grand nombre d'établissements dans l'action. Hier, la crÚche d'Agen était fermée ; du personnel de crÚches associatives s'était déplacé à la manifestation. Nous voulons préserver la qualité de l'accueil des tout-petits », commente Karol Dubois, secrétaire du syndicat des territoriaux de la CGT, une des composantes du collectif. En cause, le retrait du décret contesté. Décret décrié A Agen hier, une délégation a été reçue par le directeur de cabinet du maire d'Agen, Jean Dionis du Séjour. Une motion lui fut remise à défaut de rencontrer le député-maire ».Personnels et parents refusent les dégradations annoncées par le gouvernement sur la qualité des modes d'accueil des jeunes enfants ». Le collectif réclame également l'ouverture de négociations sur l'accueil des petits. Sans réponse favorable, le principe d'une journée nationale est décidé pour le jeudi 8 avril.
Pas de bébé à la consigne" : le personnel des crÚches appelé à manifester à Lyon Photo d'illustration - LyonMag Le personnel des crÚches est appelé à manifester ce jeudi midi, devant l
Le collectif "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne" qui regroupe associations professionnelles et syndicats de la petite enfance,s'oppose Ă  une proposition de loi prĂ©sentĂ©e Ă  l'assemblĂ©e nationale le jeudi 29 avril. Cette loi vise Ă  autoriser le regroupement d'assistantes maternelles en une mĂȘme structure. La proposition de loi La loi permettrait la crĂ©ation de maisons d'assistantes maternelles Ă  partir de 4 assistantes, dans un local hors du domicile, chaque assistante pouvant prendre en charge 4 enfants. Ces maisonspourraient donc accueillir jusqu'Ă  16 enfants. Les assistantes seraient payĂ©es directement par les parents. Ces derniers emploieraient une seule assistante mais pourraient autoriser celle-ci Ă  dĂ©lĂ©guer temporairement la garde de leurs enfants Ă  leurs collĂšgues travaillant dans la mĂȘme maison. Selon le sĂ©nateur Jean Arthuis, Ă  l'origine du projet de loi, ces maisons » d'assistantes maternelles seraient une solution pour les parents qui travaillent en horaires atypiques ou qui vivent en zone rurale, pour les communes qui ne peuvent soutenir la crĂ©ation d'une crĂšche, pour les assistants maternels qui veulent rompre leur isolement» Les professionnels en colĂšrePour le collectif, cette proposition de loi ne permet pas de satisfaire aux exigences minimales que supposent de tels dispositifs d'accueil. Ils mettent notamment en avant l'insuffisance de qualification et d'expĂ©rience de l'accueil collectif des assistants maternels ». Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne rĂ©clame donc le retrait en l'Ă©tat de cette proposition de loi. D'ores et dĂ©jĂ , le collectif annonce une journĂ©e de grĂšve gĂ©nĂ©rale de la petite enfancelejeudi 6 mai etune manifestation Ă  caractĂšre national parents-professionnels lesamedi 29 mai.
Crééen 2009, le collectif « Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne » ne veut plus attendre. En l’absence de mesures gouvernementales, le groupe a prĂ©sentĂ© ses propositions de
De nombreuses crĂšches seront en grĂšve demain jeudi 11 mars 2010. Une journĂ©e nationale d'action et de grĂšve est lancĂ©e par le collectif "pas de bĂ©bĂ© Ă  la consigne" pour exiger un vĂ©ritable plan d'urgence pour un accueil de qualitĂ© de la petite enfance. Voici les revendications de ce collectif ======================================== "Les tout-petits ont besoin de beaucoup d'attention pour grandir tranquillement, expĂ©rimenter le monde, pour devenir des adultes autonomes et Ă©panouis. Nous craignons de ne plus pouvoir disposer demain de la meilleure disponibilitĂ© pour vos enfants et de ne plus rĂ©pondre Ă  votre attente. En effet des projets gouvernementaux inquiĂ©tants, concernant les crĂšches notamment, se profilent. DĂ©jĂ  il est imposĂ© aux Ă©tablissements de 60 berceaux d'accueillir 66 enfants dans les mĂȘmes locaux, certains jours de la semaine. Demain ce chiffre sera portĂ© Ă  72, avec les mĂȘmes contraintes horaires et pas plus de moyens matĂ©riels ni de personnels. Augmenter le nombre de places en crĂšche est indispensable mais pas dans n'importe quelles conditions, pas n'importe comment et pas au dĂ©triment de la qualitĂ© de l'accueil des enfants prĂ©sents. ParallĂšlement il est prĂ©vu moins de personnes diplĂŽmĂ©es1 auprĂšs des enfants les professionnels les plus qualifiĂ©s passeraient de 50% Ă  40% de l'effectif. D'autres mesures en cours d'adoption ne garantissent dĂ©jĂ  plus la qualitĂ© de l'accueil individuel ou collectif les nouveaux jardins d'Ă©veil » pourront accueillir des enfants de 2 Ă  3 ans avec un adulte s'occupant de 12 enfants voire plus, alors que ce taux est aujourd'hui d'un adulte pour 8 enfants du mĂȘme Ăąge en crĂšche ; les assistantes maternelles agréées peuvent dĂ©sormais s'occuper de 4 enfants au lieu de 3, et leur temps de formation initiale va ĂȘtre rĂ©duit de 60 Ă  30 heures. Il est clair que ces mesures remettent en cause la qualitĂ© de l'accueil. Nous voulons continuer Ă  - accueillir l'enfant et ses parents avec attention et respect, - prendre le temps d'une relation individualisĂ©e avec l'enfant, - avoir une Ă©quipe formĂ©e disposant des compĂ©tences appropriĂ©es soin, Ă©ducation, Ă©veil, sĂ©curitĂ© affective, alimentation, hygiĂšne, etc., sous la responsabilitĂ© d'une personne qualifiĂ©e et d'expĂ©rience, - organiser les rĂ©unions indispensables Ă  la rĂ©flexion sur le travail de l'Ă©quipe, - rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des enfants et de leurs parents rencontrant des situations particuliĂšres handicap, difficultĂ©s sociales, psychologiques ou Ă©conomiques, horaires atypiques, ... Les financements actuels sont largement insuffisants pour couvrir tous les besoins. Les mesures prises et en prĂ©vision ne rĂ©pondent qu'Ă  une logique d'Ă©conomies proposer plus de places en rognant sur l'existant. Le gouvernement a dĂ©cidĂ© par ailleurs d'inclure les modes d'accueil de la petite enfance dans le champ de la directive Services » ex-Bolkenstein. A terme les modes d'accueil seront mis en concurrence au profit du secteur marchand et les subventions publiques aux Ă©tablissements risquent d'ĂȘtre supprimĂ©es. Les 200 000 places d'accueil annoncĂ©es par le gouvernement ont bien peu de chances de voir le jour ! C'est ensemble que nous sauvegarderons la qualitĂ© d'accueil des enfants, leur Ă©veil, leur sĂ©curitĂ© physique et affective. Nous vous appelons Ă  participer avec nous Ă  la journĂ©e nationale d'action et de grĂšve du jeudi 11 mars pour le retrait du nouveau dĂ©cret sur l'accueil collectif et pour exiger un vĂ©ritable plan d'urgence pour un accueil de qualitĂ© de la petite enfance. Nous vous proposons de signer en ce sens une carte-pĂ©tition Ă  l'adresse de Madame N. Morano, secrĂ©taire d'Etat Ă  la famille. Collectif Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne » Mars 2010" ==================================== Si votre crĂšche est en grĂšve et que vous recherchez une solution pour garder vos enfants, consultez les annonces de garde d'enfant et babysitting sur aladom.

Pasde bébés à la consigne. 15,629 likes · 15 talking about this. Pas de bébés à la consigne est un collectif, créé en 2009, qui défend un accueil

l'essentiel Comme un peu partout en France, les professionnelles de la petite enfance Ă©taient dans la rue, ce mardi 30 mars, pour s’opposer Ă  la rĂ©forme de l’accueil du jeune enfant. Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne !" Avec ce slogan reprenant le nom de leur collectif, les professionnels de la petite enfance ont manifestĂ©, ce 30 mars, en dĂ©but d’aprĂšs-midi, dans les rues de Carcassonne. L’objet de leur mĂ©contentement l’article 99 de la loi d’AccĂ©lĂ©ration et de simplification de l’action publique Asap sur la rĂ©forme de l’accueil des jeunes enfants. Une loi portĂ©e par Adrien Taquet, secrĂ©taire d’État en charge de l’Enfance et des Familles auprĂšs du ministre des SolidaritĂ©s et de la SantĂ©, publiĂ©e le 8 dĂ©cembre dernier et dont le dĂ©cret d’application est prĂ©vu pour septembre. "Cette rĂ©forme compile tout un tas de petites choses qui nivellent l’accueil des plus petits par le bas", certifie Delphine Le Douarec, reprĂ©sentante de la FĂ©dĂ©ration nationale des Ă©ducateurs de jeunes enfants Fneje. Parmi elles, la rĂ©duction du nombre de mĂštres carrĂ©s dĂ©volu Ă  chaque bĂ©bĂ© les normes actuelles sont fixĂ©es Ă  7 m2 et devraient passer Ă  5 m2. "Cette disposition est clairement faite pour Paris oĂč le manque de locaux est flagrant. Mais, ici ! De fait, quand un gestionnaire va vouloir construire une crĂšche, il va s’orienter vers des bĂątiments plus petits
 qui lui reviendront moins cher. Et le bien-ĂȘtre des enfants, on en fait quoi ?", peste Marie-JosĂ©e AlbĂ©rola, responsable de crĂšche Ă  Narbonne. De mĂȘme, la baisse de qualification on pourra diriger une crĂšche sans expĂ©rience ; un apprenti sera comptĂ© dans les taux horaires ou l’augmentation du nombre de bĂ©bĂ©s par encadrant de cinq pour un on passerait Ă  six pour un inquiĂštent les manifestantes "Et pour les sorties ? Aujourd’hui, c’est un adulte pour deux enfants logique, on n’a que deux mains. Mais Ă  l’avenir, ce sera jusqu’à un pour cinq ! Comment va-t-on faire, sachant qu’un enfant qui marche, il faut lui tenir la main, sinon, il s’échappe ? Pareil pour l’ouverture et la fermeture des structures nous sommes systĂ©matiquement deux, ce sera un Ă  partir de septembre", souligne encore Delphine Le compensationEn guise de compensation, l’article 99 de la loi Asap prĂ©voit d’accorder une demi-heure d’analyse de pratique par personne et par mois "Mais nous l’avons dĂ©jĂ  mis en pratique dans beaucoup de structures et sur un volant d’heures plus large. Parce qu’on fait de plus en plus de soutien Ă  la parentalitĂ© ou d’accompagnement d’enfants en difficultĂ©s. À Narbonne, par exemple, l’analyse des pratiques, c’est trois heures par mois. Notre mĂ©tier a beaucoup Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es", prĂ©cise Marie JosĂ©e les professionnelles de la petite enfance, toutes les mesures engagĂ©es visent Ă  "crĂ©er des places de crĂšches sans donner de moyens, au contraire". VoilĂ  pourquoi environ 80 d’entre elles ont battu le pavĂ© ce mardi aprĂšs-midi "Ce qui peut paraĂźtre peu mais on ne veut pas, non plus, pĂ©naliser les enfants et les parents des sections ont fermĂ© mais les autres sont restĂ©es ouvertes avec des personnels montrant clairement sur un brassard leur opposition Ă  cette loi", conclut Delphine Le Douarec.
Dansun communiquĂ© adressĂ© aux candidats aux lĂ©gislatives Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne rappelait que le collectif poursuit son combat pour le dĂ©veloppement des modes d’accueil qui est indissolublement liĂ© Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© d’accueil des jeunes enfants. Or, la rĂ©cente rĂ©forme des modes d’accueil et les derniers textes Ă  venir vont
l'essentiel Une centaine de professionnels de la petite enfance se sont rassemblĂ©s, ce mardi 14 janvier, devant la prĂ©fecture Ă  Rodez, Ă  l'appel de la CFDT. Les agents des crĂšches, haltes-garderies et les assistantes maternelles refusent les mesures qui dĂ©couleraient de la prochaine ordonnance et dĂ©crets, actuellement Ă  l'Ă©tude. "Les bĂ©bĂ©s ne sont pas des sardines", "les bĂ©bĂ©s ne sont pas du bĂ©tail"..."Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne", des phrases chocs, en forme de slogans. Les professionnels de la petite enfance craignent des conditions d'accueil, au rabais, des chĂšres tĂȘtes blondes. Pour cela, ils se sont rassemblĂ©s, ce mardi 14 janvier, devant la prĂ©fecture aveyronnaise. Travaillant indiffĂ©remment au sein des crĂšches et des haltes-garderies, mais Ă©galement des assistantes maternelles, redoutent la prochaine ordonnance et ses dĂ©crets, sur lequel planche actuellement le gouvernement. Pour les syndicats dont la CFDT Inerco, la CGT et FO, ainsi que le mouvement national "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne" les conditions d'accueil des petits seraient assouplies par l'ordonnance. "Nous voulons savoir quel avenir nous attend et comment allons-nous nous occuper des enfants ? On n’entend pas les mettre dans une piĂšce et fermer la porte derriĂšre", explique GaĂ«l Lafarge, secrĂ©taire dĂ©partemental adjoint CFDT. Et d'ajouter "les structures d'accueil sont dĂ©jĂ  saturĂ©es. Aujourd'hui, la capacitĂ© est de 110%. Le gouvernement voudrait la faire passer Ă  115% !". Les manifestants craignent Ă©galement la dĂ©valorisation des diplĂŽmes du personnel.
NibĂ©bĂ©s ni parents Ă  la consigne ! L’accueil et l’écoute, par les professionnel·le·s de la petite enfance, des parents qui leur confient quotidiennement leurs enfants sont primordiaux. Dans les lieux d’accueil de la petite enfance, la qualitĂ© de la rencontre avec les familles constitue un enjeu essentiel pour offrir aux tout
Un projet d'ordonnance, actuellement en consultation, apporte de nombreuses et importantes nouveautĂ©s en matiĂšre d'accueil de la petite enfance. Le principal objectif est de simplifier une sĂ©rie de normes et de rĂšgles - surface par enfant, catĂ©gories d'Ă©tablissements, ratios d'encadrement, surnombres temporaires... Certains points ne sont pas encore tranchĂ©s. Le collectif "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne", qui avait appelĂ© Ă  manifester le 23 mai, a Ă©tĂ© reçu par la secrĂ©taire d'État Christelle Dubos et estime avoir obtenu quelques avancĂ©es. PrĂ©vues par l'article 50 de la loi du 10 aoĂ»t 2018 pour un État au service d'une sociĂ©tĂ© de confiance Essoc, qui habilite le gouvernement Ă  prendre "toute mesure relevant du domaine de la loi afin de faciliter l'implantation, le dĂ©veloppement et le maintien de modes d'accueil de la petite enfance", les ordonnances correspondantes sont en cours de finalisation. AprĂšs avoir procĂ©dĂ© Ă  une large concertation et lancĂ© quelques pistes qui n'ont pas manquĂ© de susciter dĂ©jĂ  des rĂ©actions voir notre article ci-dessous du 11 avril 2019, la direction gĂ©nĂ©rale de la cohĂ©sion sociale DGCS a diffusĂ© une version trĂšs avancĂ©e du texte. Celle-ci reste toutefois provisoire et soumise Ă  une nouvelle concertation jusqu'au 15 juillet. Une amĂ©lioration du service rendu aux parents Le projet d'ordonnance apporte plusieurs innovations importantes. Certaines font plutĂŽt consensus, dans la mesure oĂč elles doivent amĂ©liorer la qualitĂ© du service rendu aux enfants et aux parents. C'est le cas de l'amĂ©lioration du maillage territorial des Ă©tablissements d'accueil du jeune enfant Eaje, dĂ©jĂ  bien avancĂ© avec l'instauration des schĂ©mas dĂ©partementaux de services aux familles, lancĂ©s en 2014. Ceux-ci seront dĂ©sormais inscrits dans la loi et les commissions dĂ©partementales de l'accueil de jeune enfant seront remplacĂ©es par des comitĂ©s dĂ©partementaux des services aux familles. Il est Ă©galement prĂ©vu de porter au niveau lĂ©gislatif la mise en Ɠuvre et le respect de la "Charte nationale pour l'accueil du jeune enfant". L'information des parents sera renforcĂ©e par la transformation des relais assistantes maternelles RAM en relais petite enfance RPE avec une vocation plus large. AprĂšs diverses affaires sordides, il est aussi prĂ©vu de "gĂ©nĂ©raliser le contrĂŽle des antĂ©cĂ©dents judiciaires des professionnels de l'accueil du jeune enfant et de l'Ă©tendre aux garderies et entreprises de garde Ă  domicile. Ce contrĂŽle devra ĂȘtre aussi accessible aux parents employeurs via une procĂ©dure simple" ce qui pourrait poser quelques problĂšmes constitutionnels. Des dĂ©rogations pour les horaires atypiques Un volet sur l'inclusion des enfants malades ou handicapĂ©s est par ailleurs prĂ©vu, avec en particulier la mise en Ɠuvre d'une "systĂ©matisation de l'accompagnement Ă  la santĂ©". Il est notamment envisagĂ© de systĂ©matiser le recours Ă  un rĂ©fĂ©rent santĂ© qui ne sera pas forcĂ©ment un mĂ©decin, mais pourra ĂȘtre une infirmiĂšre pour les micro-crĂšches et les maisons d'assistantes maternelles. S'il rĂ©pond aux attentes de certains parents, le dĂ©veloppement de l'accueil occasionnel et des horaires atypiques pourrait toutefois susciter des rĂ©ticences chez les professionnels. Il est en effet prĂ©vu - Ă  titre expĂ©rimental et pour cinq ans - la possibilitĂ© de dĂ©roger au taux d'encadrement rĂ©glementaire lors de l'arrivĂ©e et du dĂ©part des enfants aujourd'hui, au moins deux professionnels prĂ©sents. DorĂ©navant, un seul professionnel pourrait accueillir, dans tous les Eaje, jusqu'Ă  quatre enfants en horaires atypiques, mais pour une durĂ©e ne pouvant excĂ©der deux heures. Droits renforcĂ©s pour les assistantes maternelles Du cĂŽtĂ© des professionnels, l'ordonnance s'attache notamment Ă  amĂ©liorer la situation des assistantes maternelles - secteur dans lequel les candidates se font plus rares - Ă  travers diverses mesures lĂ©galisation de l'exercice dans un tiers-lieu en l'occurrence les maisons d'assistantes maternelles, qui devient un mode d'exercice de droit commun et non plus dĂ©rogatoire, extension aux assistantes maternelles de l'accĂšs Ă  la mĂ©decine du travail et droit au chĂŽmage en cas de dĂ©mission forcĂ©e pour non-respect de l'obligation vaccinale par les parents. L'ordonnance prĂ©voit aussi d'instaurer davantage de passerelles entre les mĂ©tiers et les Ă©tablissements, mais aussi de rendre obligatoire, Ă  titre expĂ©rimental, des temps d'analyse des pratiques, sous la houlette d'un intervenant extĂ©rieur, dans les crĂšches, les micro-crĂšches et les MAM. Une autre mesure risque d'ĂȘtre moins consensuelle elle prĂ©voit de faciliter les remplacements, notamment en incitant aux mutualisations en Eaje et en clarifiant les rĂšgles applicables. Dans les MAM, le texte prĂ©voit d'autoriser jusqu'Ă  six assistantes maternelles travaillant dans une mĂȘme MAM, avec un maximum instantanĂ© de quatre professionnelles et seize enfants. En outre, chaque assistante maternelle serait autorisĂ©e Ă  accueillir exceptionnellement un ou deux enfants supplĂ©mentaires parmi ceux habituellement accueillis, mais dans la limite de seize enfants accueillis simultanĂ©ment. Surface, encadrement l'Ă©pineuse question des normes L'objectif principal fixĂ© par la loi d'habilitation Ă©tait clairement de simplifier un certain nombre de normes et de rĂšgles, afin de faciliter la crĂ©ation de mode de garde collectifs, qui a nettement marquĂ© le pas au cours de la derniĂšre convention d'objectifs et de gestion de la Cnaf voir notre article ci-dessous du 2 avril 2019. Pour les porteurs de projets et les gestionnaires, le texte prĂ©voit ainsi d'expĂ©rimenter un dispositif de guichet unique, la CAF, la PMI et la commune se chargeant alors de l'ensemble de l'instruction et des Ă©changes entre institutions. Mais le sujet le plus conflictuel concerne, bien entendu, la rĂ©vision des normes. Il ne devrait pas y avoir de problĂšme - du moins pour les Eaje publics - sur la mesure prĂ©voyant de crĂ©er une norme nationale de 7 m2 de surface minimale par enfant, dans la mesure oĂč il s'agit dĂ©jĂ  de la norme communĂ©ment appliquĂ©e par les services de PMI. En revanche, le texte prĂ©voit de dĂ©roger Ă  la rĂšgle des 7 m2 par enfant pour descendre Ă  5,5 m2 dans les communes "densĂ©ment peuplĂ©es", Ă  condition toutefois que le lieu dispose d'une surface minimale de 20 m2 sous forme d'un espace intĂ©rieur ou extĂ©rieur dĂ©diĂ© Ă  la motricitĂ©. Dans le mĂȘme esprit, mais sans doute moins conflictuel, le texte prĂ©voit de rĂ©duire les effets de seuil en ramenant la classification Ă  cinq catĂ©gories micro-crĂšche, petite crĂšche jusqu'Ă  25 places, moyenne crĂšche 26 Ă  40 places, grande crĂšche 41 Ă  60 places et trĂšs grande crĂšche 61 places et plus. Enfin, sur les ratios d'encadrement, le texte proposĂ© abandonne la distinction traditionnelle entre les enfants qui marchent et ceux qui ne marchent pas. À ce stade, il ne tranche pas, mais propose une alternative soit un taux diffĂ©rent en fonction de l'Ăąge des enfants avec un adulte pour cinq enfant jusqu'Ă  18 mois au lieu de 15 mois comme envisagĂ© initialement, soit un taux unique d'un professionnel pour six enfants, quel que soit leur Ăąge. Le texte propose Ă©galement un choix alternatif, Ă  trancher dans le texte dĂ©finitif, pour les surnombres temporaires d'enfants en Eaje soit la possibilitĂ© d'accueillir simultanĂ©ment 20% d'enfants au-delĂ  de la capacitĂ© autorisĂ©e Ă  condition de ne pas dĂ©passer un taux d'occupation hebdomadaire de 100% de la capacitĂ© d'accueil horaire autorisĂ©e ; soit la possibilitĂ© d'accueillir simultanĂ©ment 15% d'enfants au-delĂ  de la capacitĂ© autorisĂ©e, dans la limite de 20 heures par semaine rĂ©parties selon les besoins, mais sans obligation d'avoir un taux hebdomadaire en deçà de 100% de la capacitĂ© horaire autorisĂ©e. Pour les sorties, le texte prĂ©voit, Ă  titre dĂ©rogatoire, un encadrement d'un professionnel pour quatre enfants, mais pour une durĂ©e maximale de deux heures. Des rĂ©actions contradictoires Les rĂ©actions ne se sont pas fait attendre. Le collectif "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne", trĂšs actif depuis la prĂ©cĂ©dente rĂ©forme des normes durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy et qui regroupe toutes les organisations syndicales, a maintenu son appel Ă  manifester le 23 mai. Des rassemblements ont ainsi eu lieu dans prĂšs de 50 villes. Le collectif annonce "des centaines de crĂšches en grĂšve" et manifestants Ă  Paris, Ă  Marseille, 800 Ă  Toulouse, 700 Ă  Lyon, 400 Ă  Nantes, 300 Ă  Nice et Montpellier... Le collectif conteste notamment "une surface d'accueil par enfant dans les grandes villes de 5,5 m2 alors que tous les acteurs s'accordent sur la nĂ©cessitĂ© d'au moins 7 m2 pour assurer des conditions de jeu et de vie favorables au dĂ©veloppement des jeunes enfants". Il dĂ©nonce aussi "une augmentation de la capacitĂ© d'accueil des micro-crĂšches Ă  au moins 16 enfants, au lieu de 10 aujourd'hui, alors qu'elles fonctionnent avec des dĂ©rogations importantes par rapport aux autres Ă©tablissements, par exemple concernant les qualifications professionnelles" De son cĂŽtĂ©, la FĂ©dĂ©ration française des entreprises de crĂšches FFEC, qui reprĂ©sente les crĂšches privĂ©es, "appelle le gouvernement Ă  ne pas dĂ©truire de crĂšches". À l'inverse du collectif, hostile aux dĂ©rogations, la FFEC s'inquiĂšte de la norme nationale de 7 m2 par enfant, qui doit "remplacer la surface minimale constatĂ©e actuelle de 6 m2 par enfant [...], dĂ©truisant ce faisant places de crĂšches d'un trait de plume". Pour donner ce chiffre, la FFEC s'appuie sur une "estimation" portant sur un Ă©chantillon de 311 micro-crĂšches privĂ©es. La FĂ©dĂ©ration estime Ă©galement qu'un taux unique d'un professionnel pour six enfants l'une des deux hypothĂšses envisagĂ©es "nĂ©cessiterait une dĂ©pense supplĂ©mentaire d'au moins cinq cent millions d'euros". Des prĂ©cisions ministĂ©rielles Reçu Ă  l'issue de la manifestation parisienne par Christelle Dubos, la secrĂ©taire d'État auprĂšs d'AgnĂšs Buzyn, "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne" annonce avoir obtenu des Ă©claircissements ou des avancĂ©es sur certains points. Dans un communiquĂ© du 24 mai, il explique ainsi avoir obtenu le maintien du ratio 40/60 dans l'encadrement des crĂšches 40% de professionnels diplĂŽmĂ©s d'État puĂ©ricultrices, Ă©ducateurs de jeunes enfants, infirmiers, psychomotriciens, auxiliaires de puĂ©riculture. La modification de ce ratio ne figurait toutefois pas dans le projet d'ordonnances, mais le collectif continue de plaider pour un ratio 50/50. Le collectif a Ă©galement rappelĂ© son attachement Ă  la norme de 7 m2 par enfant "en tout point du territoire", Ă©cartant ainsi le projet de dĂ©rogation Ă  5,5 m2 dans les zones Ă  forte pression fonciĂšre qui, selon le communiquĂ©, concernerait 604 communes pour prĂšs de 23 millions d’habitants. Il s'est par ailleurs prononcĂ© pour la norme Ă  12 enfants dans les micro-crĂšches, qui constitue "le maximum acceptable, compte-tenu du cadre dĂ©rogatoire des micro-crĂšches concernant les qualifications et de leur financement Paje qui dĂ©favorise la mixitĂ© sociale en leur sein". Enfin, sur "l'accroissement du surbooking" dĂ©rogations temporaires aux capacitĂ©s maximales d'accueil, le collectif a entendu l'argument de la secrĂ©taire d'État, selon lequel l'objectif est d'abord de pallier des situations urgentes et inattendues de manque de personnel ou de rĂ©pondre Ă  un besoin urgent des familles. Mais, "si telle est l'intention, cela requiert que le projet soit réécrit dans ce sens et non dans celui d'une optimisation des taux de frĂ©quentation des crĂšches au dĂ©triment de la qualitĂ© d'accueil des enfants". Pour le reste, Christelle Dubos a confirmĂ© les diffĂ©rentes options qui restent ouvertes dans le cadre de la concertation, notamment sur les ratios d'encadrement.

Carpentras: "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne !", le personnel des crĂšches manifeste contre la rĂ©forme Taquet Abonnez-vous Ă  partir de 1 € DĂ©couvrez nos offres

CommuniquĂ© de presse du collectif "Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne" dont la FSU Territoriale est membre. AprĂšs le drame survenu la semaine derniĂšre dans une micro‐crĂšche de la ville de Lyon, nous nous associons trĂšs sincĂšrement Ă  la douleur de la famille, et nous rappelons que seuls les services de police et de justice sont fondĂ©s Ă  faire la lumiĂšre sur cet Ă©vĂ©nement tragique. Tout en faisant preuve de la plus grande prudence quant aux liens Ă  Ă©tablir entre cela et la situation gĂ©nĂ©rale des crĂšches, le collectif Pas de bĂ©bĂ©s Ă  la consigne rappelle qu’il alerte depuis des annĂ©es sur la dĂ©gradation des conditions d’accueil des jeunes enfants, notamment en structures collectives, et sur celle des conditions de travail des Le collectif s’est mobilisĂ© depuis 2018 avec de trĂšs nombreux collĂšgues pour dĂ©noncer la rĂ©forme, dite loi ASAP, des modes d’accueil portĂ©e par le gouvernement Macron, qui aboutit encore Ă  dĂ©qualifier les mĂ©tiers de la petite enfance et Ă  dĂ©rĂ©glementer le secteur. Nous avons fait des propositions, nous avons manifestĂ© mais n’avons jamais Ă©tĂ© entendus, pas plus que la Commission des 1000 premiers jours qui a Ă©galement proposĂ© vainement au gouvernement de rĂ©hausser les standards d’accueil en crĂšche. Depuis longtemps, nous affirmons que rester seul en accueil collectif avec un ou plusieurs enfants ne permet pas de garantir la sĂ©curitĂ© des enfants et des professionnels. Avant les dĂ©crets dĂ©rogatoires adoptĂ©s durant la crise sanitaire, seules les micro‐crĂšches avaient cette possibilitĂ© rester seul jusqu’à 3 enfants, aujourd’hui toutes les structures collectives peuvent utiliser cette disposition. Par ailleurs les conditions d’accueil sont devenues extrĂȘmement compliquĂ©es manque de personnel, dĂ©gradation des taux d’encadrement, recours Ă  du personnel peu qualifiĂ©, possibilitĂ© d’accueil en surnombre des enfants tous les jours. Ces situations du quotidien conduisent les au bord de pratiques qu’ils jugent eux‐mĂȘmes potentiellement maltraitantes, selon de nombreux tĂ©moignagescf. S’il est bien Ă©vident que la responsabilitĂ© civile et pĂ©nale est engagĂ©e pour tous les professionnels du secteur et que chacun doit rĂ©pondre de ses actes, les questions se posent quant aux responsabilitĂ©s des pouvoirs publics et Ă  celles des gestionnaires des Ă©tablissements d’accueil, de garantir une rĂ©glementation et son application pour offrir des conditions d’accueil aux jeunes enfants, en toute sĂ©curitĂ© psychique et physique dans tous les modes d’accueil. Documents associĂ©s

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